Le Vicariat du Congo, nommé saint Possidius a cinq communautés dans lesquelles les frères sont affectés pour de différentes charges pastorales et sociales :

• Couvent saint Augustin de Dungu • Couvent saint Augustin de Poko
• Couvent saint Alypius d’ Amadi
• Couvent Saint John Stone de Buta
• Couvent sainte Rita de Kinshasa

• Prêtres : 41
• Frères en vœux solennels : 9
• Frères en vœux temporels : 21
• Frères Novices : 6
• Postulants : 10
• Pré-postulants : 8
• Juvénistes : 38

Depuis le Chapitre vicarial dernier, le Vicariat a monté une commission de vocation et de formation.
Celle-ci est l’organe chargé de la promotion et de suivi de formation au sein du Vicariat.
Pour plus d’efficacité, le Vicariat a dans sa tradition d’assigner la charge de formation à tous ses couvents.
Sous-entendu, toutes les maisons vicariales ont pour charge la formation des jeunes à des étapes différentes.
Ainsi, le pré-postulat se trouvent à Poko, le postulat à Dungu, le noviciat à Amadi, le scolasticat à Kinshasa.
Une telle répartition des responsabilités permet un bon suivi du candidat dès son entrée dans l’Ordre jusqu’à la fin de sa formation initiale.
Le cursus de la formation philosophique et théologique se font principalement à Kinshasa.
Dans notre plan formatif, il est prévu pour la théologie que nos étudiants soient envoyés dans la maison internationale de Nairobi, alors qu’autres peuvent suivant les opportunités la poursuivre aussi ailleurs (à Santa Monica, en Espagne).
Concernant la formation supplémentaire, nombreux frères du Vicariat font les études universitaires sur place dans le pays, alors que d’autres étudient en étranger grâce à la solidarité de l’Ordre.
Nous citons entre autres la province de la Belgique, de l’Italie, de la Curie.
Aussi, suite au besoin dans l’Ordre, quelques frères du Vicariat sont assignés dans certaines circonscriptions, notamment en Belgique, en Algérie, au Kenya et à la Curie.
Aujourd’hui, les études de spécialisation sont souvent diversifiées en fonction des besoins du Vicariat et elles sont considérées, à juste titre, en tant qu’un moyen d’auto prise en charge.

Le Seigneur continue encore à abonder le Vicariat de grâce de vocation. De nombreux jeunes manifestent chaque année le désir d’entrer dans l’Ordre et servir le Seigneur. Les prieurs des communautés sont les premiers responsables de l’animation vocationnelle en collaboration avec les curés et le père en charge de vocation vicariale. Néanmoins, il sied de noter que l’animation vocationnelle n’est pas systématisée et le recrutement subit quelques faiblesses. La rencontre des formateurs prévue au mois d’avril en tiendra compte. Pour nous, le juvénat (le petit séminaire) reste la maison de formation sûre où les jeunes sont suivis et accompagnés à découvrir leur appel.

Le Vicariat a hérité des couvents construits par nos confrères missionnaires (Belges et Allemands). Il n’y a que le couvent de Buta qui est nouvellement constitué une communauté. Cependant, avec l’augmentation de nombre des frères le Vicariat commence à se confronter au problème d’hébergement, tel qu’au couvent de Kinshasa et de Buta. En plus de difficulté d’hébergement, les couvents sont mis en épreuve par certaines difficultés relatives à la précarité des moyens matériels, aux faiblesses d’unités de production et au manque de leadership de certains frères. Au moins, les communautés s’efforcent à vivre en harmonie et à assumer leurs activités sociales et pastorales.

Le Vicariat dépend en grande partie de la solidarité de l’Ordre : la Fédération du Congo composée de la province allemande et belge, la Curie, certaines des provinces de l’Ordre. Sans cette aide, le Vicariat ne saura pas subvenir à la formation et à la survie de ses membres. Pour ce faire, la grande préoccupation du Vicariat reste l’autofinancement. Pour ce faire, la pastorale éducative et les études supplémentaires sont à cet effet considérées aujourd’hui comme sources d’autofinancement sûre.

Le Vicariat dessert trois grandes paroisses dans le Diocèse de Dungu-Doruma et Buta. Il compte aussi une chapelle publique à Kinshasa. Par ailleurs, depuis le Chapitre vicarial de 2010 le Vicariat s’est engagé d’une façon particulière à l’apostolat éducatif. Pour le concrétiser, trois écoles privées à connotation augustinienne ont été créées notamment : l’école secondaire Bakatutu, l’école Maman Dorothé et le complexe scolaire saint Augustin. Plusieurs confrères y travaillent avec abnégation et leur prestation constitue une source d’entrée sûre pour le Vicariat.

Vicariat a initié un projet en 2019 intitulé « Juvenat Center- A real contribution to the reintegration of former child soldiers and vulnerable youths”. Le projet est appuyé par la Fondazione Augostiniani Nel Mondo et Misereor. Comme son titre le stipule, le projet porte essentiellement sur la reintegration socio-economique des enfants soldats et d’autres groupes de jeunes vulnérables dont les victimes des exactions des rébellions. Le projet offre des formations professionnelles en menuiserie, en Informatique, en agropastorale et en coupe et couture aux jeunes. Autres projets avec un impact réel sont soutenus par l’œuvre missionnaire de la Fédération. Il s’agit entre autres le projet d’apiculture, l’élevage, d’assainissement, etc.

Le vicariat dans son plan éducatif n’est pas resté indifférent face au combat contre la violence sexuelle. Dans sa grande école de Kinshasa, dénommée « Complexe scolaire saint Augustin » il existe un bureau monté essentiellement pour traiter de cas enregistrés auprès des élèves. Le bureau est constitué d’une psychologue et d’un responsable des services sociaux. Le travail consiste à l’accompagnement socio-psychologique des enfants victimes, à l’assistance des parents par les conseils afin que les enfants poursuivent à bien leurs études.

1. Nos trois frères seront ordonnés prêtres le 05 mai ;
2. Le Vicariat tiendra le chapitre intermédiaire ce mois de juillet 2024 ;
3. Le Vicariat à la grâce d’accueillir trois sœurs augustines venues de l’Inde pour la mission.

Ce bref rapport donne un aperçu sur le Vicariat Congo qui tend à devenir une province sur le plan de l’effectif de ses membres. Cependant, le plus grand défi qu’il doit relever est celui de son autonomie financière et matérielle. Pour ce faire, le Vicariat compte sur l’encouragement de l’UAFA.
Merci
Père Martin Banga
Vicaire